"L’erreur et l'affabulation, caractérisent et accompagnent les nouvelles" Ibn Khaldoun, Historien (1332-1406)
"Quel métier merveilleux, s'il n'y avait pas à écrire" journaliste anonyme.
"Aux qualités
que l'on demande des journalistes, combien de génies pourraient être
journalistes" Beaumarchais (auteur Français, 1732-1799)
"La presse aiguise les curiosités, elle
multiplie les lieux de discussion, accroît le nombre de ses participants,
agrandit le cercle où l'on débat des affaires concernant l'intérêt commun"
Francis Balle, professeur en Sciences de l’Information, auteur de Medias et Société.
"Today, our society needs, first, a truthful, comprehensive,
and intelligent account of the day's events in a context which gives them
meaning; second, a forum for the exchange of comment and criticism; third, a
means of projecting the opinions and attitudes of the groups in the society to
one another; fourth, a method of presenting and clarifying the goals and values
of the society; and, fifth, a way of reaching every member of the society by
the currents of information, thought, and feeling which the press
supplies."
Extrait du
rapport Hutchins en 1956, free and responsable press USA.
"La vie est toujours
passionnante pour qui sait regarder. Nous intéresserons nos
lecteurs en les mettant en contact avec elle. Pour cela nous devons nous
intéresser nous mêmes avec passion au spectacle de la vie. Nous devons
conserver la capacité d'étonnement de notre jeunesse. Le journaliste lassé ne
peut pas restituer la vie. Il dormira jusqu'à la fin de sa vie. Nous devons
toujours savoir nous étonner et demeurer surpris de chaque jour de la vie des
hommes et des choses. C'est à ce prix que nous pourrons conférer à nos textes
d'information cette indispensable chaleur humaine".
André
Boyer, LES FORMES DE L’INFORMATION ET LA VARIETE DES
NOUVELLES, publication pédagogique IPSI, p18.
"La découverte de
l'information est surtout un état d'esprit. Quelle que soit sa
compétence et l'étendue de ses relations, le bon journaliste est celui qui ne
se résigne pas à ignorer. Sa tournure d'esprit le porte à traquer
inlassablement le secret. Et son expérience lui a appris qu'il n'y a pas, ou
fort peu de choses qui soient vraiment secrètes ou, du moins, le restent
longtemps. Une nouvelle, c'est la mise au jour de ce qui était provisoirement
caché. Dés qu'un fait est connu de plus de deux personnes, il est déjà
potentiellement public et on a de bonnes chances de faire parler l'un des deux
confidents". Bernard Voyenne.
"Le journaliste est un témoin
actif et sélectif. Actif par ce qu'il va
chercher les éléments d'information qui ne se présenteront pas à lui d'eux
mêmes, sélectif par ce qu'il ne relatera
que ce qui peut intéresser son public". Philippe Gaillard.
"Dans un journal,
vous essayez de couvrir l'actualité, de capter l'air du temps, d'anticiper si
possible sur lui et de faire l'histoire immédiate, la plus totale, la plus
complète possible". Jean Daniel.
"Chacun de nous a une histoire,
un lieu d'origine, une sensibilité, des amis, des amours, un système de
valeurs, une éthique, des passions. On voudrait qu'a travers ce prisme
multiforme et pluridimensionnel apparaisse un produit "objectif". Qui
définira comme tel un rapport, un récit, une analyse qui, d'une crise ou d'un
meurtre ou d'un coup d'éclat, retiennent telles images, telles sensations,
telle conclusion?
La
subjectivité propre à tout travail journalistique peut être nuancée, réfrénée
par un certain type de fonction : le correspondant d'agence de presse dont la
mission consiste à collecter autant que faire se peut les faits bruts (mais
qu'est ce qu'un fait brut?) doit se tenir à la plus grande neutralité ou
impassibilité possible. A d'autres, dans les rédactions de journaux, d'opérer
les sélections et de porter les jugements.
Mais
chacun sait que ce premier travail, celui du mineur de fond, est déjà un tri et
qu'entre les multiples facettes d'un accident, d'une séance parlementaire,
d'une cérémonie, un choix au moins inconscient est opéré. A chaque instant de
son travail, le journaliste élimine et choisit."
Jean
La Couture.
"Imaginez un
monde - et cela est aujourd'hui parfaitement concevable- où gouvernants, hommes
d'affaires, groupes de pression, candidats aux élections, chefs religieux et
responsables syndicaux informeraient directement le citoyen par le canal de son
ordinateur personnel. Le journalisme en tant que tel serait provisoirement
aboli. Le citoyen se brancherait sur la source d'information de son choix parmi
toutes celles que lui offrirait le réseau informatique. Il pourrait également
diffuser sa propre information et ses propres commentaires; il serait tout
aussi bien producteur que consommateur de l'information. (…) Qu'arriverait-il
alors?
Michael
Schudson, LE POUVOIR DES MEDIAS, Nouveaux Horizons, 1999.(titre initial en
anglais: THE POWER OF NEWS).
" Un journaliste
est quelqu'un qui connaît tout ce qui concerne sa spécialité ou sa zone. Il lit
dés parution, tout ce qui est publié sur cette spécialité ou cette zone et
connaît tous ceux qui s'en occupent.
Il
sait s'informer, entretenir un réseau de contacts qui l'informent et auprès
desquels il s'informe.
Il
sait découvrir une histoire, en vérifier les faits et la raconter de manière suffisamment claire et
vivante, pour que son lecteur trouve utilité et plaisir à la lire.
Il
connaît son lecteur, sait ce qu'il lui doit et se met à son service".
Béchir Ben Yahmed, Directeur fondateur de JEUNE AFRIQUE.
« Les interviews ont deux objectifs essentiels : rechercher les faits et obtenir des
commentaires, des objectifs qui se recoupent le plus souvent. Les interviews
concernant les faits sont importantes lorsqu'un événement vient de se produire.
Les téléspectateurs et les auditeurs entendront, par exemple, des officiers de
police relater les faits d'un crime qui vient d'être commis, ou des sauveteurs
expliquer les circonstances d'un accident ou d'une catastrophe.
Les interviews visant à obtenir des commentaires impliquent
l'intervention de spécialistes, de personnalités et de journalistes. Leur
objectif peut consister à donner l'explication d'un événement. L'interview d'un
membre du gouvernement a pour but de l'amener à justifier ses décisions.
Aux débuts de la radiodiffusion, de telles interviews étaient
généralement très respectueuses. Les interviewers montraient une grande
déférence à l'égard des personnes exerçant des fonctions publiques. De nos
jours, l'interview s'assimile plutôt à un interrogatoire. Cette évolution
déplaît à la classe politique des démocraties, qui regrette que la télévision et
la radio se substituent au Parlement en tant que tribune des débats nationaux.
Aux diffuseurs de rétorquer que l'expérience et le souci de leur image auprès
de l'électorat rendent les hommes politiques évasifs.
Aux États-Unis, le « sound-bite » — un commentaire court et
pertinent, utilisé de façon répétitive dans les programmes
d'informations — a réussi à évincer des commentaires sérieux, même si les
personnalités s'expliquent dans les talk-shows diffusés en première partie de
soirée. La culture nationale influence également le style des interviews, qui
peuvent varier d'un pays à un autre et montrer l'influence des tendances
culturelles dominantes ».
Source : "informations et actualités," Encyclopédie® Microsoft® Encarta 2000. © 1993-1999 Microsoft
Corporation. Tous droits réservés.
"Ochs(Adolph S.Ochs,directeur du New York Times)déclara a ses lecteurs en 1896 : "Mon objectif sera…de diffuser impartialement les nouvelles, sans crainte et sans préférence…"Il leur promit de leur donner toutes les nouvelles, sous une forme concise et attrayante, et leur annonça un journal qui serait "un forum où l'on aborderait toutes les questions d'importance publique, et qui, dans ce but…accueillerait volontiers des débats intelligents émanant de toutes les nuances de l'opinion".
Il n'essaya pas de rivaliser d'audace avec la presse jaune de son temps et il bouda même de nombreux éléments de divertissement et de vulgarisation communs à la plupart des journaux, notamment la bande dessinée. Son magazine du dimanche proposait des articles sur l'actualité courante et il devint, avec son tirage de 1500000 exemplaires, un facteur important dans l'univers des magazines.
Le supplément consacré à la critique
littéraire fut très vite connu dans tous les Etats-Unis. La façon dont le
journal traitait l'actualité financière et commerciale fut aussitôt à la
hauteur de celle de ses concurrents plus anciens.
La page éditoriale, enfin quoique plus discrète et prudente que celle de Pulitzer, était gérée avec intelligence.
Ce qui fit la grandeur du New York
Times, ce ne furent pas tant toutes ces réussites que la persévérance avec
laquelle il collectait et publiait l'actualité dans toute son immense
variété." (…)p93.
Warren K.Agee (et autres), Médias,
Nouveaux Horizons, Paris, 1989.(traduction de introduction to mass
communication publié par Harper&Row)
"Un débutant commencera par mettre en forme des textes, et non par les écrire. Trop d'aspirants au journalisme de Magazine pensent qu'ils se lanceront immédiatement dans l'écriture. Ce n'est pas comme ça que les choses se passent.
Votre premier emploi consistera avant tout à composer un texte. C'est à dire que vous en ferez une relecture, vous réviserez les manuscrits envoyés spontanément, vous vérifierez les faits, vous ferez des recherches pour des articles rédigés par d'autres journalistes, vous rédigerez les titres les chapeaux et les légendes des illustrations -mais pas la couverture. Vous pouvez aussi vous attendre à jouer parfois le rôle de coursier.
Avec un peu de chance -et si vous n'êtes pas trop mauvais-, vous pourrez peut être écrire une colonne ou quelques lignes par-ci, par-là. Plus tard, on vous demandera éventuellement, de faire un papier."
Robert E.Kenyon,Jr directeur
administratif de l'American Society Of Magazine Editors, p190, cité dans :
Warren K.Agee (et autres), Médias, Nouveaux Horizons, Paris, 1989.(traduction
de introduction to mass communication publié par Harper&Row)