كلما أدّبني الدّهر أراني نقص عقلي

و اذا ما زدت علما زادني علما بجهلي

الامام الشافعي


lundi 22 mai 2000

RAPPORT DE MISSION RELATIF A LA SESSION DE JOURNALISME D’AGENCE

 Mehdi Jendoubi, animateur, maître-assistant IPSI Université de Tunis 1.

 J’ai assuré la coanimation de la session de perfectionnement maghrébine en journalisme d’agence organisée par le CAPJC à Tunis du 22 au 26 mai 2000 avec M.Béchir Ouarda, rédacteur principal à l’agence TAP.

Programme et méthode:

Un double objectif a été fixé à cette session : l’apport de l’outil informatique pour le travail de l’agencier et l’amélioration de la rédaction des dépêches.


Les composantes du programme intègrent une initiation au logiciel TAP-INFO (logiciel de réception et de traitement des dépêches), une couverture d’un événement d’actualité suivi d’une séance de correction, une évaluation critique d’un échantillon de dépêches de l’agence TAP, et un débat sous forme de cercle de qualité ayant pour objectif d’établir le diagnostic du poste de travail occupé par chaque intervenant.

Les stagiaires sont tous des journalistes agenciers ont un peu plus de la moitié environ ont moins de cinq années d’expérience professionnelle et le reste dix ans et plus. N’ayant pas à faire avec des débutants l’équipe pédagogique a alterné apprentissage de savoirs faire et réflexion sur la pratique professionnelle en vue de favoriser une prise de conscience critique qui n’est pas toujours favorisée en milieu professionnel. 

L’ensemble du groupe a reçu un dossier pédagogique comprenant :

1)Un manuel que j’ai publié en 1984 intitulé JOURNALISME D’AGENCE JOURNALISME DE BASE , gracieusement offert au CAPJC par l’IPSI.

2) Un document de 15 pages relatif au découpage d’agence inspiré du manuel de l’agencier de l’agence AFP, et réalisé pour une ancienne session du CAPJC en Février 93.

3) Un chapitre relatif aux genres journalistiques du livre de Michel Voirol : GUIDE DE LA REDACTION JOURNALISTIQUE, CFPJ, Paris.

4) Un document d’une page destiné à préparer le « Cercle de Qualité ».

5) Un document de deux pages synthétisant la séance d’évaluation critique d’un échantillon du service national TAP.

6) Un document d’une page comprenant un lexique bilingue Arabe/Français des genres journalistiques.

 

Critiques et suggestions des participants :

-Durée trop réduite du stage, certains suggèrent deux semaines.

-Module informatique trop réduit dans le programme

-Plusieurs stagiaires pensent que le stage s’est limité à la dépêche d’information et proposent une plus grande variété dans l’étude des genres journalistiques.

-Certains proposent de renforcer la partie pratique et considèrent que la théorie a prédominé.

 

Observations et recommandations de l’animateur :

-Délai trop réduit accordé aux animateurs pour préparer la session.

-objectif pédagogique trop général et trop ambitieux, il vaut mieux se limiter à un des aspects annoncés dans la fiche du stage : l’informatique d’agence, la rédaction d’agence, les genres journalistiques.

-stagiaires hétérogènes par leur capital d’expérience professionnelle, certains ont moins de cinq ans et d’autres plus de dix ans

-possibilité de  proposer une session sur les agences et le journalisme on line et sur la rédaction de papiers magazine (feature).



CERCLE DE QUALITE REDACTIONNEL

(Le Vendredi  26 Mai 2000)

Séance animée par Mehdi Jendoubi CAPJC.

 

Chaque participant est prié de rédiger une note ayant pour objectif de décrire avec précision son poste de travail, d’identifier les lacunes et les difficultés rencontrées et de proposer des solutions. Suivent à titre indicatif les questions auxquelles il faudrait répondre :


1) Décrivez succinctement votre production journalistique de la semaine précédant le stage (couverture d’évènements d’actualité, rédaction de papiers/features, réécriture, traduction…

 

2) Décrivez, évaluez vos rapports professionnels avec les autres rédacteurs de votre service  et avec la hiérarchie (prenez-vous part aux conférences de rédaction, votre production est-elle systématiquement  réécrite par d’autres collègues ? prenez-vous l’initiative de certaines activités professionnelles ?

 

3) Comment se présente votre poste de travail? De quels équipements disposez-vous (bureau, microordinateur, téléphone, jeu de journaux de la presse locale et internationale, moyen de transport, accès au service de votre agence et des autres agences, confort et commodités : buvette, salon ou salle de récréation, restauration…

 

4) Disposez-vous d’une documentation personnelle sur le lieu du travail, quels  rapports avez-vous avec le service de documentation ? Disposez-vous d’un dictionnaire ou d’une encyclopédie à portée de main ?

 

5)Temps d’occupation professionnelle (nombre d’heures de travail par jour et par semaine). Votre présence est-elle contrôlée de manière stricte ou disposez-vous d’une certaine souplesse  dans le déroulement de votre travail ?

 

6) La rédaction en chef de votre agence vous demande de formuler de manière précise et concrète des propositions pour améliorer votre production, qu’auriez-vous à dire  sur :

 

-   Ce que vous pouvez faire au poste où vous êtes actuellement et que vous n’êtes pas entrain de faire

-   Ce que vous considérez comme étant des attitudes négatives chez les personnes avec lesquelles vous avez des rapports de travail

-  Les moyens qui doivent être mis à votre disposition. 



Observation :

Mon grand hommage et ma gratitude à Monsieur Ridha Najar mon professeur à l’IPSI et plus tard mon collègue et Directeur du CAPJC depuis 1984, qui m’a largement associé aux activités du Centre. En pleine expansion le CAPJC m’a permis de multiples contacts d’un apport professionnel inestimable, avec des formateurs de différentes nationalités, alors que je me lançais dans une carrière de jeune formateur de journalistes.

Pour l’anecdote je me rappellerai toujours vers la fin de la décennie des années quatre-vingt du siècle dernier, de mon premier mail expédié sous les charmantes instructions  de Monsieur Ridha Najar, dans son propre bureau de direction. Il a été pour moi et pour bien d’autres un véritable coach technologique, avant même l’apparition de ce métier dans notre domaine.

Son argument imbattable était qu’on ne devait pas être mécanicien pour pouvoir conduire une voiture, de même pour travailler sur un ordinateur on ne devait pas être ingénieur. Dans le temps, nous n’étions pas peu à le penser.

Son grand échec avec moi, a été de faire de moi un chef, un futur dirigeant, et il n’a pas lésiné sur les moyens. Impassible à ses sollicitations, je lui répondais toujours : « je préfère être un soldat heureux, qu’un général malheureux ».