كلما أدّبني الدّهر أراني نقص عقلي

و اذا ما زدت علما زادني علما بجهلي

الامام الشافعي


jeudi 23 octobre 2014

Action publique: concilier vœux légitimes et efficacité

Commentaire Jendoubi Mehdi

Kapitalis 24 Octobre 2014

Octobre 2011, n’a pas été une erreur mais une étape indispensable d’apprentissage collectif et de prise de conscience. Après le vide laissé par la déroute du principal parti qui a animé la vie publique depuis 1920 et face à la désunion des forces démocratiques qui ont animé la contestation depuis les années 1960, une large partie des citoyens a récompensé les partis qui ont représenté l’opposition la plus radicale de l’ère Ben Ali, exception faite du POCT qui n’a pas eu sa part de reconnaissance électorale, et c’est ainsi que ceux qui étaient en prison ou en exil ont été mis aux commandes et ceux qui avaient les rênes du pouvoir depuis deux décennies, mis en prison ou contraints à l’exil. C’est la révolution dans sa manifestation la plus simple : un renversement. Nous découvrons que cela est insuffisant.

 

Au-delà de nos penchants partisans, les leçons apprises sont nombreuses  et feront l’objet de longs débats. Comment construire une démocratie sans démocrates pour reprendre une expression pertinente de Mme Naziha Rjiba (Om Ziad)?

 

Comment  concilier entre rupture nécessaire avec les erreurs du passé et sauvegarde  des acquis ? quel équilibre trouver entre d’un côte démocratie , pluralisme et liberté d’expression et d’un autre côté développement, justice sociale et conditions matérielles de la dignité citoyenne ? Comment concilier entre les vœux légitimes qui transforment les programmes des acteurs politiques en cahier de doléances et l’efficacité et le savoir-faire nécessaires à toute action publique ?

 

Comment intégrer tous les tunisiens de toute conviction politique modérée ou radicale, dans la sphère de la vie publique et les convaincre que toutes les luttes dorénavant doivent être pacifiques et utiliser les moyens civiques et renoncer définitivement a toute velléité de violence? Comment réussir à intégrer la nouvelle démocratie tunisienne dans un environnement arabe et international et la préserver de tout interventionnisme ou de tout rejet ou hostilité ?

Voter pour tel ou tel parti est nécessaire mais largement insuffisant si ces questions restent en suspens.

 

 

Note : commentaire interactif publié en bas de l’article de M. Moncef Dhambri le 24 octobre 2014, paru dans le site Kapitalis.

Source :

http://www.kapitalis.com/politique/25378-legislatives-les-tunisiens-vont-ils-reparer-leur-erreur-de-2011.html?device=xhtml

 

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